14 janv. 2011

FOURQUES (30): La ronde des digues à la belle étoile

Ils sont tous là, ou presque, visiblement ravis de se retrouver. La soixantaine de bénévoles de la réserve communale de sécurité civile est rassemblée pour une première: un exercice de surveillance des digues à la belle étoile.


"Et la nuit, tout se complique: le danger est encore plus présent, il faut même tendre l'oreille pour détecter les gargouillis pouvant laisser présager une brèche," sourit Nadine Castellani, adjointe au maire déléguée aux risques.
Leur mission, surveiller les digues en cas de crise. Vendredi soir, le fleuve ne présentant aucune velléité, il a fallu inventer un scénario peu enviable. "Imaginez que nous sommes en alerte niveau trois avec un débit de 9 500 m³. Les digues vont souffrir" ajoute l'élue.
Tout commence par un briefing sous le regard intéressé du directeur de cabinet du préfet du Gard. "Fourques est un exemple au niveau national, avec 2% de sa population engagée volontaire dans la réserve. Il faut avoir une culture du risque," confie en en aparté le représentant de l'État. L'État qui a offert un cadre et une protection à ces hommes et ces femmes à travers un statut "de réserve communale".
Beaucoup s'étaient engagés lors des crues de 2003. Le Symadrem, syndicat mixte gérant les digues, a apporté cette année la logistique. Des lampes torches puissantes, une pour chaque équipe de trois hommes chargés de scruter les 16km d'ouvrage à pied, des gilets de sauvetage et un filin de survie en cas de chute. "Même si vous êtes un bon nageur, il est impossible de s'en sortir" précise Nadine Castellani.
Une fois équipées, les patrouilles reçoivent les consignes: deux hommes par équipe sur chaque tronçon d'environ 2km, le troisième dépose les patrouilleurs et se rend au point d'arrivée en voiture, un point téléphonique toutes les heures avec le PC de crise installé en mairie, et s'il y a un "désordre", prière d'appeler illico le Symadrem. En fin de vacation, les troupes doivent revenir à la mairie rendre leur matériel.
Vendredi, il ne s'agissait que d'un exercice comme il s'en déroule un par an.

 
Sources: laprovence.com